Chez OH MY BAG, nous avons à cœur de vous proposer les pièces qui sauront faire fondre votre cœur, c’est pourquoi nous travaillons avec des ateliers utilisant diverses méthodes de tannage, pour des rendus tous aussi beaux les uns que les autres. Laissez-vous charmer par notre gamme végétale et son implication environnementale ou bien par notre gamme minérale et sa participation au développement de la société !
Le tannage du cuir est issu d’une méthode ancestrale dont les prémices ont été développés à l’époque de l’homme de Néandertal, il y a plus de 50.000 ans. Tout a commencé par le fumage de la peau, afin d’optimiser la durée de conservation des peaux. Le tannage à base d’huile, développé il y a 9000 ans utilisait des matières grasses afin de donner de la souplesse à la peau et de la protéger des intempéries. Cette technique est toujours utilisée de nos jours pour donner au cuir cet aspect « gras », à l’aide de graisses animales ou végétales qui s’oxydent et ont donc ce pouvoir desséchant permettant de donner au cuir cet aspect que l’on aime tant. L’avancée des méthodes des civilisations égyptiennes, pakistanaises, sumériennes ont fortement contribuées à l’évolution du tannage. C’est ensuite grâce aux peuples grecs et romains que l’on commence à utiliser de grandes cuves permettant un travail du cuir plus aisé.
A partir des années 1160, apparaissent les corporations, qui sont des catégories de métiers dédiées à un matériau, ici le cuir. De nombreuses rues portent encore aujourd’hui le nom de « rue des tanneurs », indiquant que le quartier était dédié aux travailleurs du cuir, aux tanneurs. Ces quartiers se voyaient souvent à l’écart du cœur de la ville, car les méthodes utilisées étaient considérées comme nocives et odorantes ; dont les déchets étaient rejetés dans les canaux.
Au 19ème siècle, la science va développer la solution au chrome : permettant un tannage plus rapide et financièrement moindre, elle est le point de départ du premier brevet de tannage. Suite à cela, de nombreux outils vont être inventés et adoptés par une majeure partie des tanneurs. Cette invention mène directement à l’expansion des usines, dans lesquelles grand nombre d’ouvriers vont travailler à l’époque de l’industrialisation. Au 20ème siècle, les grandes industries de tannage prennent petit à petit le pas sur les petits ateliers de tannage. De nos jours, les tanneurs reprennent petit à petit leur place dans la société, en développant des ateliers de tannage à taille humaine, permettant ainsi une fabrication artisanale de qualité.
Atelier de tannage, 1873
©Esprit cuir
Tout commence par la préparation des peaux : elles sont tout d’abord triées selon leur type et leur qualité. Les peaux sont ensuite trempées afin de retirer les impuretés et de les nettoyer, pour ainsi pouvoir effectuer le dernier nettoyage méticuleux. Elles sont ensuite tannées, grâce à une des trois méthodes existantes : le tannage minéral, le tannage végétal ou le tannage mixte. Lorsque ce processus est terminé, les peaux sont à nouveau transformées pour donner les caractéristiques tant appréciées sur nos objets en cuir. Un second tannage, appelé « retannage » permet de rectifier ou d’apporter une souplesse ou une résistance supplémentaire. Vient ensuite l’essorage, éliminant la majeure quantité d’eau contenue par la pièce de cuir. Puis les peaux sont teintes, graissées et séchées à l’air libre, en étuve ou sur des cylindres chauffants. Vient l’étape du « dérayage », qui consiste à égaliser l’épaisseur, avant la « mise en humeur » qui permet d’humidifier la matière pour ainsi lui donner de la souplesse.
Les finitions apportées sont aussi diverses qu’il existe de types de cuirs, voici les plus courantes :
- « le veloutage » est une technique de ponçage cuir côté fleur ou côté chair afin de donner un cuir nubuck ou du velours.
- « le grainage » est une technique d’embossage réalisée à l’aide d’une plaque gravée apposée sur le cuir pour lui conférer un aspect grainé ou bien un cuir à motifs.
- « le lissage » a pour but d’apporter au cuir un toucher lisse et un aspect brillant : il est le fruit du frottement avec un cylindre de verre ou de pierre, ou d’un pressage sur une plaque chauffée.
Le tannage minéral : son développement a connu son apogée au 20ème siècle, grâce à sa rapidité d’exécution. La peau est tout d’abord acidifiée dans environ 10% de sel marin, puis grâce à l’ajout de minéraux. Le résultat est stupéfiant, le cuir devient souple et acquiert une stabilité ainsi qu’une grande résistance.
Le tannage végétal : les prémices de cette méthode sont préhistoriques et utilise des tanins végétaux issus de baies, d’écorces, de plantes… Ils confèrent également une souplesse et une résistance au cuir qui se patine naturellement au fil des années.
Le tannage mixte quant à lui utilise le tannage végétal et le tannage minéral afin de tirer le meilleur parti des deux méthodes.
Chamont, la dernière tannerie de Dordogne. ©Jean-Christophe Sounalet
